Installation électrique

Expertise installation électrique

La NORME C15-100

Pour qu’une installation électrique soit conforme, elle doit respecter les normes et réglementations en vigueur, notamment la norme NF C15-100 qui vise à optimiser la sécurité des habitats.
Les dispositifs suivants doivent obligatoirement être présents dans le logement : tableau électrique comportant un schéma, un repérage et une réserve de 20%, disjoncteur ou appareil général de coupure et de protection, protections différentielles à haute sensibilité, prises de courant de type 10/16 A dotées d’une broche de terre et d’obturateurs d’alvéoles, etc.
Dans une salle de bains, les prises électriques doivent se situer à une distance minimale de la douche ou de la baignoire afin d’éviter les risques d’électrocution. Ces conseils ne donnent qu’un aperçu de tout ce qui est obligatoire pour respecter les normes de sécurité électrique.

Les éléments indispensables pour qu'une installation soit conforme concernent :

- les câbles qui forment les différents circuits électriques
- la mise à la terre et la liaison équipotentielle
- le tableau électrique, composé de disjoncteurs et différentiels
- les volumes de sécurité dans la salle de bains

Les câbles et circuits électriques

Un circuit se compose de 2 câbles, le câble de « phase » qui est toujours sous tension (de couleur noir ou brun) et le câble « neutre » de couleur bleue, ainsi que du câble de mise à la terre.

Pour les points lumineux, au niveau de l’interrupteur, c'est le fil brun qui doit être interrompu (le fil bleu étant continu) et non l'inverse afin d’éviter que la lampe ne soit continuellement sous tension, même éteinte...

Différents circuits parcourent le logement pour l’alimenter en électricité. Ils démarrent tous du tableau général où chaque circuit est pourvu d’un disjoncteur coupant l’électricité sur ce circuit en cas de surcharge ou de court-circuit.

Il y a :

- des circuits spécifiques pour les points lumineux fixes. 1,5 mm2 de section de câble est nécessaire (et suffisant).

- des circuits pour les prises de courant, de 2,5 mm2 de section de câble. Maximum 8 prises sur un même circuit.

- les circuits séparés n’alimentant qu’une seule prise, pour les réfrigérateurs et congélateurs, évitant toute coupure de courant sur ce circuit (surcharge ou court-circuit dû à un autre appareil) ou pour les appareils plus puissants (machines à laver, cuisinière électrique,...)

Sur un même circuit, il ne faut pas mélanger des prises et des points lumineux.

Par contre, il est conseillé de placer les différentes prises d'une même pièce sur des circuits différents, de manière à garder une possibilité de branchement électrique dans une pièce en cas de problème sur un circuit.

Les câbles doivent être protégés par des tubes rigides ou des goulottes. Il existe également des câbles souples groupant directement les différents fils dans un double gainage plastique.

Ils peuvent être placés en apparent ou en encastré.

La mise à la terre 

L'installation de mise à la terre est constituée par :

-          une prise de terre générale est souvent réalisée soit par une boucle en cuivre enterrée à fond de fouille lors de la construction, soit par un piquet enfoncé dans le sol;

-          un réseau de conducteurs de protection : repéré par une double coloration, jaune et vert, de leur gaine de protection.

La liaison équipotentielle 

Les éléments métalliques de la salle de bains (canalisations, huisseries,…) doivent être reliés entre eux par des conducteurs de protection constituant la liaison équipotentielle, ce qui élimine tout risque d'électrocution par contact simultané avec 2 éléments conducteurs se trouvant à une tension différente.

Les disjoncteurs et différentiels 

Chaque appareil électrique est caractérisé par sa puissance (sa consommation). Elle varie de quelques watts pour une lampe économique à plus de 2.000 watts pour une machine à laver.

La puissance disponible sur un circuit dépend de la valeur du disjoncteur, lui-même fonction de la section des câbles. Ainsi, avec un disjoncteur de 10 ampères, la puissance disponible est de 2.200 watts : 220 volts (tension du réseau, toujours invariable) x 10 (valeur du disjoncteur).

En cas de surcharge (puissance disponible du circuit dépassée) ou de court-circuit, le disjoncteur coupe l’alimentation du circuit (levier du disjoncteur en position « off »). Le levier doit alors être remis en position « on » après avoir remédié au problème.

Outre les disjoncteurs, le tableau doit comporter 2 différentiels :

- un différentiel général de 300mA,

- un différentiel plus sensible de 30mA auquel sont reliés les circuits des pièces d’eau (salle de bains), de la machine à laver, du sèche-linge et du lave-vaisselle. Les différentiels coupent l’installation électrique lorsqu’ils détectent un courant d’intensité supérieure à 300mA (ou 30mA dans le circuit de la salle de bains) sur le câble de mise à la terre. Cela signifie qu’il y a des pertes électriques sur un point du circuit.

Pour la salle de bains, la réglementation définie 3 volumes 

-          le volume enveloppe : toute implantation d'appareils électriques est proscrite, sauf quelques exceptions ;


-          le volume de protection : périphérique au 1er volume et où certains types d'appareils sont autorisés ;


-          le volume extérieur : aux 2 précédents volumes, pour lequel une gamme plus large d'appareils est autorisée.      

Les pathologies les plus courantes 

  • Un mauvais dimensionnement des conducteurs lequel peut conduire à un échauffement excessif,
  • Une mauvaise mise en œuvre dans les parois susceptibles d’être humides peut entraîner des risques d’électrocution des personnes, 
  • Une absence ou une mauvaise réalisation de la liaison équipotentielle pouvant conduire à des risques d’électrocution, 
  • Une surintensité à la suite d’une décharge ou d’un court-circuit pouvant entraîner un incendie, 
  • Un défaut d’isolement des conducteurs pas altération de la gaine protectrice pouvant entraîner un court-circuit, 
  • Un défaut de connexion des composants d’une armoire électrique entraînant un phénomène d’arc et de grésillements lesquels sont susceptibles d’évoluer vers une panne de l’installation avec une disjonction ou même une destruction, voire un début d’incendie,
  • Les surtensions atmosphériques, tel qu’un coup de foudre.

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