Les conduits de fumée sont parfois l’objet de désordres qui peuvent être lourds de conséquences. Des incendies peuvent se déclarer à l’intérieur du conduit et provoquer l’endommagement du conduit et, au pire, se propager au bâtiment lui-même.
L’échauffement du conduit peut provoquer, également, le démarrage d’un incendie à l’extérieur de celui-ci sur les éléments combustibles (bois principalement) situés à proximité.
L’évacuation trop lente des gaz brûlés et le refroidissement trop rapide de ceux-ci peuvent entraîner une condensation des goudrons et imbrûlés contenus par les fumées sur les parois du conduit.
Avec l’augmentation des rendements des appareils, les températures de fumées baissent et le risque de dépôts de bistre est augmenté.
L’insuffisance d’amenée d’air induit une combustion incomplète et par conséquent une augmentation de la production de « déchets » dans les fumées.
Ces dépôts de bistre risquent ensuite de s’enflammer, provoquant un feu de cheminée.
LES ORIGINES DU PHÉNOMÈNE
- Une mauvaise géométrie du conduit ralentissant la vitesse d’évacuation.
Les conduits doivent être verticaux afin d’offrir le moins de résistance possible à l’évacuation des gaz (pour une maison individuelle de niveau R + 1 au plus, il est autorisé deux dévoiements maximum dont l’angle ne doit pas excéder 45°). - Une insuffisance d’isolation du conduit et/ou de la souche.
Une isolation correcte du conduit et de la souche permet d’éviter une baisse trop rapide de la température des gaz de combustion. Une température trop froide des gaz entraîne une élévation moins rapide de ceux-ci et favorise la condensation sur les parois du conduit de la vapeur d’eau qu’ils contiennent. - Une mauvaise géométrie du conduit.
Le tirage d’un conduit augmente avec son élancement (l’élancement étant proportionnel au rapport entre la hauteur et les dimensions en coupe du conduit). Plus le tirage est élevé, plus la vitesse d’évacuation des gaz est rapide ce qui diminue les risques de refroidissement, condensation et bistrage. - Une hauteur insuffisante de la souche peut être à l’origine d’un défaut de tirage ou même de refoulement dans le conduit.
- Afin de favoriser les dispersions des gaz, la souche doit dépasser de 40 cm minimum le niveau de tout faîtage ou obstacle situé à moins de 8 m (120 cm dans le cas d’une toiture terrasse ou d’une pente inférieure à 15 °).
- Une distance de sécurité (anciennement appelée « écart au feu »)
insuffisante peut provoquer également un incendie de charpente. - En cas de feu de cheminée, l’incendie peut être propagé du fait d’un défaut d’étanchéité du conduit à la charpente. Par ailleurs, en raison du simple échauffement par proximité (rayonnement) de la charpente, ou d’autres matériaux combustibles, un embrasement à l’extérieur du conduit peut se déclencher spontanément (cf. fiche E6 : Cheminées à foyer fermé et inserts).
- Selon le
- DTU 24.1
- , les conduits préfabriqués isolés autorisent une distance de sécurité réduite. Cette réduction est autorisée en fonction des températures de fumées et du niveau d’isolation du conduit.